Cinélégende

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Le diable assurément

24 au 27 février 2009

24 février, 18h : Soirée contes
"Diables et diableries"
, par les Conteurs de la Jabotée.
Salle de la Chapelle - Foyer des Jeunes Travailleurs, 22 rue David d'Angers, Angers
Participation : 3 € (réservation :02 41 86 70 80)

25 février , 18h : Atelier d'écriture
"Le diable en Anjou"
, avec Clodine Bonnet.
Cinélégende, 51 rue Desjardins, Angers
Participation : 5 € (inscription : 06 24 78 19 07)

26 février, 17h45 : Conférence
"L'imaginaire du Diable", par Philippe Grosbois, psychologue et anthropologue (Université Catholique de l'Ouest).
Espace Welcome - 4, place Maurice Sailland, Angers
Participation aux frais : 2 €

26 février, 20h15 : Film
L'Inconnu du Nord-Express (Etats-Unis, 101 min) d'Alfred Hitchcock, avec présentation de Jean-Pierre Bleys et débat avec Philippe Grosbois et Philippe Parrain.
Cinéma 400 coups, 12, rue Claveau, Angers, tél. : 02 41 88 70 95
Tarifs habituels aux 400 Coups : 7,30 €, réduit 5,90 €, carnets 5 € ou 4,40 €

27 février, 18h : Conférence
"La traque du Diable chez Hitchcock",
 par Philippe Parrain, réalisateur
Espace Welcome - 4, place Maurice Sailland, Angers
Participation aux frais : 2 €

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Commentaire

Textes de Philippe Parrain

Hitchcock a toujours été fasciné par les trains. Il a fait de cet objet foncièrement cinématographique (depuis les frères Lumière), de cet espace clos emporté par un mouvement logique vers une destination inéluctable, une des clefs de son écriture : lieu d'emprise et de séduction, mécanique qui enferme l'individu et le soumet, au même titre qu'une exécution musicale, à son propre rythme.
L'Inconnu du Nord-Express est construit avec la rigueur et le brio qui sont la marque du maître du suspense. On y retrouve certains thèmes qui lui sont chers (le charme qui émane du personnage du méchant, les relations troubles de celui-ci avec sa mère et avec son père, le penchant homosexuel qui semble rapprocher les protagonistes...). Le film abonde en allusions et notations subtiles (l'ouverture sur les pieds, le match de tennis où Bruno est le seul spectateur qui reste le regard fixe...), sans oublier les traits d'humour et moments de bravoure (le meurtre à travers les lunettes, le manège fou...).

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Thèmes mytho-légendaires

Le point de départ, c'est que, si vous serrez la main d'un fou furieux, vous vendez peut-être votre âme au diable...
Alfred Hitchcock, à propos de L'Inconnu du Nord-Express

Le Diable n'apparaît pas en personne dans les films d'Hitchcock. Il y semble pourtant bien présent, ne serait-ce que par le manichéisme sur lequel repose systématiquement la construction dramatique : il y a la police et les assassins (Le Crime était presque parfait), la justice et les coupables (Le Procès Paradine), la C.I.A. et les espions (La Mort aux trousses), la démocratie et le totalitarisme (Le Rideau déchiré), les gens sains et les malades mentaux (Pas de printemps pour Marnie), les bons citoyens et les méchants (L'Ombre d'un doute),... en un mot le Bien et le Mal. Et, pour un auteur qui s'affirme comme catholique, ce dernier ne peut avoir qu'un nom : Satan.

L'Inconnu du Nord-Express n'échappe pas à ce schéma. Bruno est de façon évidente l'un de ces personnages de méchants qu'Hitchcock adore ciseler (« Plus réussi est le méchant, meilleur sera le film. »). Promoteur du crime, son seul objectif est de faire et faire faire le mal ; il apparaît volontiers dans l'obscurité ou en costume sombre, et son nom même - est-ce un hasard ? - est porteur de noirceur.

Mais en même temps, il sait se montrer séduisant, charmeur, au sens propre d'ensorceleur. Son dialogue avec Guy dans le train est un modèle de scène de tentation, qui n'a d'équivalent que celle d'Adam et Eve au Paradis, ou que, chez Hitchcock, l'art avec lequel Wendice, dans Le Crime était presque parfait, amène Lesgate à tuer sa femme. Il aborde sa victime avec tact et le berce de ses belles paroles, dosant savamment flatterie et intimidation, déférence et indiscrétion, politesse, camaraderie, confidence, provocation et menace. Il lui fait miroiter un mieux vivre possible à portée de main, tout en insistant sur l'impunité qu'il y aurait (mais ce n'est là « qu'une supposition ») à l'acquérir. Jusqu'à recueillir, par lassitude, un accord du bout des lèvres qui s'avère avoir valeur de pacte : le pacte avec le Diable qu'il saura bien matérialiser.

On retrouve le tentateur dans le rôle du serpent, lorsque Bruno suit Miriam : c'est par le seul regard qu'il la fascine, jusqu'à ce qu'elle devienne sa proie. Malfaisant, séducteur, tentateur, il est aussi l'accusateur : il prouve à Guy que c'est ce dernier en fait qui a commis le meurtre, et il l'oblige à éviter la police, à se cacher, à adopter un comportement de coupable ; et bien sûr tous ses efforts viseront à prouver qu'il l'est réellement. Enfin, dernier trait qui l'assimile au Malin : la perfection de son plan, sa supériorité intellectuelle. Guy ne peut, à la fin du film, réprimer un sentiment d'admiration : « Un type très intelligent. »

Mais les choses ne sont pas si simples : c'est Bruno qui, dans la séquence initiale, est vêtu de couleur claire, et le réalisateur insiste sur ses chaussures blanches, opposées à celles de Guy. Il faut bien noter aussi que, venant juste d'assassiner Miriam, il se sent obligé d'aider un aveugle à traverser la rue. Et il a des circonstances atténuantes si l'on envisage son environnement familial et l'emprise que sa mère exerce sur lui. Il n'est en réalité qu'un malade, c'est une victime.

Au premier abord, certes, les rôles semblent bien définis : on s’aperçoit vite que, si Bruno incarne incontestablement le mal, Guy ne lui est pas étranger, et que leur rencontre apparemment fortuite agit en fait comme un révélateur. A aucun moment il ne tente de « dénoncer » le crime de Bruno, et sous ses protestations se cache sa profonde satisfaction : il est enfin libre. Il a même effectivement commis le crime, en intention et en parole, lorsqu'il a hurlé au téléphone qu'il voudrait bien étrangler Miriam. En fait, son seul problème est de s’extirper du piège que Bruno a tissé autour de lui pour l'accuser, vis-à-vis de la justice bien sûr, mais aussi et surtout de sa propre conscience : il accepte la faute et ses fruits, mais il en refuse la responsabilité.

Dès lors, le Diable s'intériorise ; il devient le démon qui se niche au sein de chaque individu. Bruno représente la mauvaise conscience de Guy, sa culpabilité et la négation de celle-ci, son alter ego, sa face perverse. Il lui apparaît à chaque détour du chemin comme sa propre image reflétée dans un miroir à peine déformant, son double maléfique. Et l'on retrouve là un thème cher à Hitchcock pour lequel la dualité (la duplicité) qui fonde l'action est autant psychologique que sociale ou dramatique. Les exemples ne manquent pas : Philip est le double de Brandon dans La Corde, Balestrero est accusé des actes de son sosie dans Le faux Coupable, Thornhill doit endosser l'identité d'un personnage inexistant dans La Mort aux trousses, Madeleine est un rôle habité par Judy dans Vertigo, Norman ne fait plus qu'un avec sa défunte mère dans Psychose, le malade s'identifie avec le psychanalyste dans La Maison du Dr Edwardes...

Le Diable dans L'Inconnu du Nord-Express donc ? Bruno ou Guy ? Mais pourquoi pas aussi Barbara qui vibre à imaginer sa sœur mariée à un assassin et appréciant à sa juste valeur la beauté du plan : « Tu as de la chance, il a accompli un meurtre pour toi ! » ? Comme elle, le public chez Hitchcock - celui des procès, la famille, les voisins, les badauds, les lecteurs de journaux... - ne rêve que de catastrophes et de faits divers plus horribles les uns que les autres. On peut se demander si, sans son voyeurisme et ses pulsions morbides, les forces du Mal auraient encore pignon sur rue. Il est certain en tout cas que c'est lui qui, par le box-office, permet aux films d'Hitchcock d'exister.

Et le Responsable en fin de compte ? Ne serait-ce pas le réalisateur qui planifie tout, qui se régale en piégeant ses personnages et en les propulsant dans les situations les plus périlleuses, et qui sait si bien manipuler son monde ? La première astuce du Diable est de faire croire qu'il n'existe pas. Ne serait-ce pas ainsi qu'il faut lire la fugitive apparition d'Hitchcock au détour de chacun de ses films ?

« Je faisais de la direction de spectateurs, exactement comme si je jouais de l'orgue. »

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une petite histoire du diable

Le mot « diable » vient du grec diabolos (de diabolein = séparer, faire obstacle) : ce qui sépare, le diviseur, à l'inverse du « symbole », de sumbolein : assembler. D'emblée il définit le personnage dans l'opposition et correspond à l'hébreu satan, l'accusateur, l'adversaire.

Toutes les traditions et toutes les mythologies mettent en scène des rivalités, des combats épiques entre êtres primordiaux. Il fallait bien entre autres rendre compte de l'état du monde, soumis au malheur, aux conflits, à la mort. Les divinités pouvaient se montrer favorables ou maléfiques, mais elles ne pouvaient pas être fondamentalement qualifiées les unes de « bonnes » ou les autres de « mauvaises ». Elles exprimaient la même ambivalence que les simples humains. Le Yahweh hébreu lui-même pouvait se montrer redoutable et accabler sans raison apparente son peuple.

Peu à peu cependant, en Egypte, à Sumer ou à Babylone, l'opposition se précise entre forces du Bien et forces du Mal. Les dieux-héros luttent pour préserver le monde et l'humanité contre les attaques des démons. Plus tard Zarathoustra en arrive à concevoir deux esprits jumeaux, symbolisant le Bien et le Mal, engagés dans un combat cosmique entre Lumière et Ténèbres : à la fin des temps, Spenta Mainyu, le Saint Esprit, triomphera d'Ahriman, le Mauvais Esprit, le prototype du Diable.

Les satans dans la tradition juive demeurent des anges, fidèles serviteurs de Dieu qui s'en sert pour éprouver les hommes. Peu avant notre ère, avec la perte de l'indépendance d'Israël, certaines sectes personnalisent dans des textes apocalyptiques cet esprit mauvais qui, comme Ahriman, s'oppose à la volonté divine. Mais il faut attendre le Nouveau Testament pour voir le Diable jouer, aux côtés du Christ, un rôle de premier plan.

Le Diable, en tant qu'incarnation du Mal opposée au Bien, peut être défini comme une création proprement chrétienne. Son histoire est indissociablement liée à celle de l'Eglise, qui en a besoin pour justifier l'existence du mal dans le monde, avec la nécessité d'éviter de tomber dans le manichéisme qui en fait l'égal du Créateur.

Le problème du mal, c'est pour les théologiens la quadrature du cercle, sous la forme du vieux dilemme : soit Dieu a permis le mal, et alors il n'est pas infiniment bon ; soit il ne l'a pas permis, et alors il n'est pas infiniment puissant. Car le mal existe, et dire qu'il est simplement une absence de bien, c'est jouer avec les mots.
Georges Minois

Dans un premier temps, le Diable endosse les fonctions et les aspects des anciennes divinités éradiquées par la nouvelle religion. Dès le IVème siècle, le personnage de saint Antoine en impose une image de tourmenteur des humains, et en particulier des ermites, de ceux qui ont renoncé au monde.

Le Moyen Age le craint en même temps que la contre culture populaire aime en faire un bouffon, que l'on tourne facilement en dérision. A partir du XVème siècle cependant, avec la consolidation des pouvoirs religieux et politiques, on voit se déployer une image terrifiante du Diable : il s'agit désormais de faire peur, et la chasse aux sorcières s'y emploie férocement en marge des avancées de l'humanisme.

Le Siècle des Lumières prend de la distance par rapport à la crainte du Diable, et au XIXème siècle, le romantisme en vient à compatir à la damnation qui le frappe. Il lui restitue sa beauté angélique, tout en actualisant son image.

J'ai nommé le Diable, il est venu à moi.
Moi qui craignais de découvrir sa forme,
Je vis un homme ni hideux, ni bancal,
Charmant, courtois et bien de sa personne.
Car le Diable est dans la fleur de l'âge,
Homme du monde, rafiné, diplomate.
Heinrich Heine

Ce sera bientôt l'esprit de révolte que va incarner le Diable : de Pan à Prométhée, il devient le voleur de feu qui, comme Lucifer, apporte la lumière aux hommes.

Je suis l'archange de la révolte légitime et le patron des grandes luttes... Je suis le dieu du pauvre, du faible, de l'opprimé. 
George Sand, Consuelo

Cependant, loin de l'effroi que les prédicateurs cherchaient à susciter vis-à-vis du démon, la tradition populaire a continué à lui attribuer certaines vertus, quand elle n'en faisait pas un personnage quelque peu débonnaire, pas si malin que ça, qui se laissait facilement berner par le bon sens paysan. Ou bien elle le valorisait en lui accordant la prestance d'un beau seigneur : « L'homme était jeune, de belle carrure et parlait comme un livre, si bien que les jeunes filles se sentirent prises sous un charme puissant... » Elle pouvait aussi y voir, sans nécessairement penser à mal, de bons serviteurs accomplissant certaines tâches quotidiennes. A croire que sa qualité d'ancien dieu païen n'aurait pas été totalement gommée par la christianisation...

L'Eglise aujourd'hui hésite à mettre en avant ce personnage ambigu et finalement encombrant qui n'a jamais représenté un objet de foi. Elle peut encore pratiquer des exorcismes, mais préfère ne pas en faire état. Le Diable pourtant est toujours bien présent dans notre société, que ce soit au travers des médias ou chez les psychanalystes qui le détectent dans les obscures profondeurs de l'âme humaine. Il n'a pas cessé de fasciner et, plus ouvertement qu'au Moyen Age, il ose désormais s'afficher avec le développement des cultes satanistes.

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quelques noms et qualités du diable

Le Diable peut revêtir bien des formes. Les gens d'Eglise et les traditions populaires s'accordent pour le gratifier de toutes sortes de noms qui trahissent aussi bien la crainte qu'il inspire qu'une certaine familiarité susceptible de l'amadouer. De toute façon, mieux vaut ne pas le provoquer en le nommant par son vrai nom !

Il est ainsi Satan (adversaire, accusateur), Lucifer (porteur de lumière), Belzébuth (seigneur des mouches), Bélial (vaurien), Légion, l'Antéchrist, démon, Asmodée, Astaroth, Béhémot, Méphistophélès, Samaël (mauvais ange), Azazel, Iblis, Woland, L' Ennemi, le Mauvais, le Malin, le Cornu, le Boîteux, l'Ange tombé, le singe de Dieu, le prince de ce monde, le prince des ténèbres, l'Autre, le vieux bouc, Vieux Jérôme, Vieux Pôl, Robin Greppin, Tonton Jean Pôl, Charlot, Bigette, le Joli Garçon, Compère Mirloret, Ricouquet...

En Bretagne, c'est le Harpi, le Grippi, le Grand Biquiou, Cornik, Polig, l'Homme aux ongles de fer, l'Homme roux ou le Gars aux pieds de cheval... Dans le Morvan : le Peut, Chouse. Dans le Berry : Georgeon. En Savoie : Cheuchevieille. En Lorraine : Pierasset, en Gascogne : Lou Pecat...

Sa représentation est d'abord empruntée aux anciens dieux diabolisés, Pan ou Dionysos : cornes, pieds de bouc, oreilles pointues et velues... Mais, humain ou bestial, d'une beauté radieuse ou hideux, il prend au fil des siècles les aspects les plus variés, témoignant de la multiplicité de ses manifestations et de son fabuleux pouvoir de métamorphose. D'abord personnage séduisant (n'est-il pas d'origine angélique ?), il devient à partir du XIème siècle (art roman) horrible, mi-homme mi-bête, tout en gardant un aspect naïf, comique. Puis, à la fin du Moyen-Age et au XVIème siècle, il se fait franchement agressif et terrifiant, exprimant la bestialité de l'homme. Il retrouve avec l'art baroque un aspect humain et revêt une beauté apollinienne, avant de devenir l'ange déchu, triste et rebelle, du romantisme. Il est habituellement associé au noir, ou bien au rouge, ou encore au vert, et il se trahit par une odeur sulfureuse.

le diable en anjou

Même s'il s'y montre discret, le Diable n'a pas épargné la douceur angevine...

  • On peut y voir ici et là, sur les églises, des gargouilles et autres figures grimaçantes qui attestent de sa présence, et, parmi les représentations de la tentation d'Adam et Eve, on peut citer celle figurant sur les linteaux de l'église de Miré, ou celle qui ornait autrefois la Maison d'Adam à Angers.

  • On signale entre autres une Pierre du Diable à Bourg-Gautron (Drain), une Cave au Diable à Neuillé, un Dolmen du Diable à St-Florent-le-Vieil, trois Pierres du Diable, menhirs aujourd'hui disparus, que le Malin aurait laissé tomber au chant du coq alors qu'il avait entrepris de construire un pont à Pont Renaud (Liré), ou le menhir de la Bretellière, à St-Macaire-en-Mauges, qu'il n'a pas pu transporter à temps (avant minuit) de l'autre côté de la rivière...

  • La tenture de l'Apocalypse montre st Michel combattant « le serpent ancien, appelé le diable ou Satan, qui séduit toute la terre ».
  • On dit qu'à St-Georges-des-Sept-Voies, une femme a autrefois rencontré le Diable au carrefour de la Croix-Rouge ; il l'a entraînée sous terre, sous le Mont-Blanc, et exigé qu'elle lui livre son nouveau-né, fruit de leur union. Elle réussit à le duper en demandant à son curé de baptiser l'enfant avant qu'il ne voit le jour.

  • « A Avort, le Diable est mort », dit-on. Une source, entre Louerre et Gennes, est réputée ne jamais geler. Il y aurait eu là un château fortifié dans la chapelle duquel un prêtre ne pouvait dire sa messe, gêné par les coassements des grenouilles et les cris des canards et des oies. C’était à n’en pas douter un tour du Diabe. Le prêtre conjura la fontaine, les grenouilles d’Avort devinrent muettes, et les oies et canards sans postérité.

  • Un géant, qui pourrait bien être le Diable, dévorait bateaux et bateliers qui passaient à Pruniers sur la Maine. Il est désormais maintenu prisonnier sous une butte dominée par une croix.

  • Une peinture murale de l'église de Villevêque représentait entre autres un Enfer dominé par un géant d'aspect diabolique.

  • Le Diable a été accusé d'avoir tordu le clocher du Vieil-Baugé, tandis qu'il garde jalousement la porte qui permettrait d'accéder au trésor caché sous le château de Baugé.

biblio-filmographie

Hitchcock a inspiré presque autant d'écrivains et de cinéastes que le Diable, ce qui n'est pas peu dire. La liste ci-dessous ne propose donc que quelques titres essentiels.

* François TRUFFAUT, Le Cinéma selon Hitchcock, Robert Laffont 1966
* Eric ROHMER et Claude CHABROL, Hitchcock, Ed. Universitaires, 1957
* Jean DOUCHET, Alfred Hitchcock, L'Herne, 1967
* Patrick BRION, Hitchcock, Editions de La Martinière, 2000
* Philippe PARRAIN, La diabolique Mécanique d'Alfred Hitchcock, Cinélégende, 2009

* MUCHEMBLED Robert, Une histoire du diable , XIIe-XXe siècle, Seuil, 2000
* MUCHEMBLED Robert, Diable !, Seuil/Arte Editions, 2002
* MESSADIÉ Gérald, Histoire générale du diable, R. Laffont, 1993
* MINOIS Georges, Le Diable, Presses Universitaires de France (Que sais-je ?), 1998
* Exorcistes, sous la direction d'Isidore FROC, Plon/Mame, 1996
* KING F.-X. , Sorcellerie et démonologie, Compagnie Internationale du Livre, 1990
*ROUGEMONT Denis de , La Part du Diable, Gallimard, 1982, 1940-1982, et autres textes
* LAURENTIN René, Le Démon, mythe ou réalité ?, Arthème-Fayard, 1995
* SALLMANN Jean-Michel, Les Sorcières, fiancées de Satan, Gallimard, 1989
* SEIGNOLLE Claude, Les Evangiles du Diable, Maisonneuve et Larose, 1994
* ARIÈS Paul, Le retour du Diable. Satanisme, exorcisme, extrême-droite, Golias, 1997
* OURRAT Marie-Michelle, SOUPA Anne, Faut-il croire au Diable ?, Bayard/Centurion, 1995
* CAHIERS DE L’HERMÉTISME, Le Diable (Colloque de Cerisy), Dervy, 1998. CERBELAUD Dominique, Le Diable… tout simplement, Editions de l’Atelier/Editions Ouvrières, 1997
* COLLECTIF, Possessions, Galaxie Anthropologique, 1993, n° 2-3 et 4-5
* COLLECTIF, Transe, chamanisme, possession, Serre, 1986
* COSTEL Louis, La main du diable, Desclée de Brouwer, 1989
* DE MUIZON François, Les derniers exorcistes de l’Episcopat révèlent ! Possessions et envoûtements analysés par des religieux et des psychiatres, Filipacchi, 1996
* DUNOIS CANETTE François, Les prêtres exorcistes. Enquête et témoignages, Robert Laffont, 1993.
* LENEUF Nicolas, VERNETTE Jean, Exorciste aujourd’hui ?, Salvator, 1991
* NICOLAS Claude, Le démon de l’angoisse, Bayard/Centurion, 1997. SCOTT Walter (1832) : Histoire de la démonologie et de la sorcellerie, Slatkine, 1980
* THOMAS Pascal, Le Diable, oui ou non ?, Centurion, 1989
* VILLENEUVE Roland, Les possessions diaboliques, Pygmalion, 1975
* WILKINSON Tracy, Les exorcistes du Vatican chasseurs de Diable au 21e siècle, ViaMedias Editions, 2007

films :
* B. CHRISTENSEN, La Sorcellerie à travers les âges, 1922
* Jacques TOURNEUR, Rendez-vous avec la peur, 1958
* Roman POLANSKI, Rosemary's Baby, 1968
* William FRIEDKIN, L'Exorciste, 1974
* Ken RUSSELL, Les Diables, 1971

sites Internet :
* www.hitchcockwiki.com
* www.diable-cinema.net

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Les intervenants :

philippe grosbois

Docteur en psychologie, maître de conférences à l'Institut de Psychologie et Sociologie Appliquées (Université Catholique de l'Ouest, Angers), co-fondateur du Centre de Recherche en Anthropologie de l’Imaginaire (CRAI) ; a animé pendant 15 ans un groupe interdiocésain d’analyse des pratiques des prêtres-exorcistes ; se consacre à l’étude comparative des pratiques magico-religieuses traditionnelles et des psychothérapies contemporaines du point de vue de l’induction de la transe et des modifications de l’état de conscience.

Après avoir retracé les liens historiques entre religion, justice et médecine dans le cadre des procès de sorcellerie de l’Inquisition, P. Grosbois traitera des anthropo-logiques qui sous-tendent les croyances et les pratiques sorcellaires et montrera comment l’exorcisme est une réponse religieuse ou populaire traditionnelle à la croyance en la possession diabolique, tout en évoquant les diverses représentations du Diable à travers la peinture et le cinéma.

philippe parrain

Réalisateur de films documentaires (Dans les profondeurs de l'Anjou, Hervé Bazin - Retour sur les lieux du cri), auteur de livres sur le cinéma (Dreyer, cadres et mouvements, Regards sur le cinéma indien, La diabolique Mécanique d'Alfred Hitchcock), membre de la Société de Mythologie Française, président-fondateur de l'association Cinélégende.

Auteur d'un essai sur la "diabolique mécanique d'Alfred Hitchcock, Ph. Parrain s'attachera à détecter la présence du Malin au cœur de l'œuvre du maître du suspense. On n'en voit pas le bout de la queue ni des cornes, mais, tentateur, manipulateur, meurtrier, accusateur, dominateur, voyeur ou simple spectateur, il y est bien partout, et à n'en pas douter c'est bien lui qui mène le jeu...

les conteurs de la jabotée

C'est en octobre 1999 que le groupe amateurs "Les Conteurs de la Jabotée" s'est créé, faisant suite aux "Conteurs Bleus"qui avaient participés activement au renouveau du Conte en Anjou dans les années 1980.

Pour nous, les conteurs de la Jabotée, le plaisir de raconter c’est partager ce qu'on aime, mais aussi transmettre un savoir millénaire (véhicule d’une vision du monde et d’une certaine éthique qui contribue à faire rêver, et à faire vivre des matières séculaires). Les histoires que nous partageons viennent de la nuit des temps. Ces contes et légendes éveillent la curiosité, développent l'imaginaire et poussent à la réflexion. Elles nous introduisent dans d'autres univers, merveilleux, fascinants, mythiques, fantastiques ou légendaires, mondes où tout est possible : où les animaux parlent, où les plantes deviennent de belles jeunes femmes et où tous les rêves, tous les désirs peuvent être exaucés !
Il faut re-poétiser un monde désenchanté en faisant renaître un rituel ancestral où l'on transforme la racontée en un acte magique, en un acte de mémoire s'inscrivant dans une longue tradition venant de la nuit des temps.
Nous racontons dans des lieux et avec des partenaires très divers.
- pour la valorisation du patrimoine : Châteaux d’Angers, du Plessis-Macé, Abbayes d'Evron, de St Maur...
- pour des associations de quartier, de parents d'élèves, des maisons de retraite...
- pour des maisons de quartier : Belle-Beille, Monplaisir...
- pour des rencontres privées: fêtes familiales, mariages.... - pour des actions humanitaires d'insertion sociale, d'inter génération.

pour faire connaissance : http://conteurs-de-la-jabotee.over-blog.com

clodine bonnet

Intervenante en ateliers d'écritures et en récits de vie, Clodine Bonnet aime travailler autour des lieux et des objets à la fois porteurs d'histoires particulières et vecteurs de symboles universels.

En animation de groupes, son expérience de formatrice permet à chacun de développer sa propre écriture qu'elle soit ludique, intime, ou autres. En collecte de récits de vies, son écoute mêlée aux paroles dites révèlent la particularité des uns et des autres, dans un lieu, un temps donnés.

Ses interventions se passent dans différentes structures éducatives ou culturelles, dans des lieux de vies, de soins... Ou aux domiciles de particuliers... Partout où les mots sont liens et liants !

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Programme 2009

L'inconnu du Nord-Express

Etats-Unis, 1951, 101 minutes, noir & blanc, version originale.

Réalisation :Alfred Hitchcock
Scénario : Raymond Chandler et Czenzi Ormonde, adaptation de Whitfield Cook, d'après le roman éponyme de Patricia Highsmith
Interprètes : Farley Granger (Guy Haines), Ruth Roman (Anne Morton), Robert Walker (Bruno Antony), Marion Lorne (Madame Antony), Leo G. Carroll (le sénateur Morton), Patricia Hitchcock (Barbara Morton)

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SUJET
Un champion de tennis est abordé dans un train par un inconnu qui lui propose un étrange marché : il lui propose de le débarrasser de sa femme si en retour l'autre s'engage à éliminer son père. Croyant avoir à faire à un fou, le tennisman ne lui prête aucune attention. Peu de temps après, sa femme est assassinée...