Cinélégende

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entre les mains des dieux... et des médias

22-23 avril 2009

22 avril, 18h : Atelier d'écriture
"Des mots élastiques"
, avec Clodine Bonnet.
Cinélégende, 51 rue Desjardins, Angers
Participation : 5 € (inscription : 06 24 78 19 07)

23 avril, 17h45 : Conférence
"Médias, surveillance, intimité : Quels dieux nous regardent ?"
par François-Bernard Huyghe, docteur d'État en Sciences Politiques, spécialiste des Sciences de l'Information et Communication.
Espace Welcome - 4, place Maurice Sailland, Angers
Participation aux frais : 2 €

23 avril, 20h15 : Film

The Truman Show (USA, 103 min) de Peter Weir, avec présentation et débat.
Cinéma 400 coups, 12, rue Claveau, Angers, tél. : 02 41 88 70 95
Tarifs habituels aux 400 Coups : 7,30 €, réduit 5,90 €, carnets 5 € ou 4,40 €

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Commentaire

Textes de Philippe Parrain

Aux temps anciens, le destin des hommes était scellé par les dieux. Du haut de l'Olympe ceux-ci dirigeaient leurs pas, décidaient du sort des combats, et déclenchaient les tempêtes lorsqu'il le fallait. Aujourd'hui, grâce aux médias, les dieux mènent toujours le monde. Ils se sont réfugiés dans les tours des multinationales ou à la tête des états, ils fréquentent la bonne société, et ils imposent leurs idées et leurs produits.

Truman est en fait le héros d'une émission de télé-réalité à l'échelle d'une vie, conçue et réalisée par Christof : sa naissance a été filmée et toute sa vie est observée par des millions de téléspectateurs à travers le monde ; la ville de Seahaven n'est qu'un gigantesque studio ; tous les personnages y jouent un rôle et obéissent au producteur de l'émission qui, de sa régie installée dans la lune artificielle, dirige le tout en veillant à la destinée de son protégé. Quitte à interférer dans le déroulement de sa vie, à nourrir le « scénario », en suscitant des événements et en répondant aux imprévus dûs au libre-arbitre du héros ou aux ratés de la mise en scène

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Thèmes mytho-légendaires

Outils d’embrigadement guerrier ou de contrôle politique, les médias sont d’abord pensés comme les multiplicateurs de la propagande « dure » ou les servants de Big Brother. Mais aussi comme les responsables d’une aliénation douce et d’une molle passivité.
François-Bernard Huyghe

Le film nous convie dans le monde du spectacle, du « show ». Ce n'est pas pour rien que le personnage a hérité du nom de Burbank, celui de cette cité proche d'Hollywood désignée comme la « capitale mondiale des médias » parce qu'elle abrite le siège de grandes compagnies cinématographiques : Disney, Warner...

Mais la star est désormais monsieur tout le monde, observé dans ses allées et venues, telle une souris de laboratoire. Autrement dit chacun d'entre nous, à la merci des caméras de surveillance. Le film passe au crible les moyens auxquels le système a recours pour nous conditionner (le traumatisme de la noyade) et pour nous confiner dans un rôle de consommateur (les messages publicitaires, la radio qui réconforte par des messages apaisants, des musiques douces...).

Toutefois, au-delà de la dimension sociale et d'une réflexion très actuelle sur le pouvoir des médias et sur les dérives de la télé-réalité, c'est de façon évidente le rapport entre les dieux – la divinité – et les hommes qui est ici mis en question : dans quelle mesure l'homme est-il libre, dans quelle mesure son destin est-il planifié par une entité supérieure ? Peut-on s'assumer et être heureux tout en étant programmé par la destinée ? Comme pour les médias, la pression morale ou physique exercée par les dieux, et la religion, peut être violente et directe (la fatalité, l'Inquisition), ou subtile et insidieuse (l'opium du peuple).

Plus qu'un pamphlet prémonitoire contre une médiatisation dévorante, il s'agit donc ici d'une réflexion sur la condition humaine, sur notre identité et sur la réalité du monde.

J'ai l'impression que le monde repose sur moi.
Truman

Représente-toi des hommes dans une sorte d'habitation souterraine en forme de caverne (...) Les hommes sont dans cette grotte depuis l'enfance, les jambes et le cou ligotés de telle sorte qu'ils restent sur place et ne peuvent regarder que ce qui se trouve devant eux (...) Représente-toi la lumière d'un feu qui brûle sur une hauteur loin derrière eux et, entre le feu et les hommes enchaînés (...) des montreurs de marionnettes (...) qui portent toutes sortes d'objets fabriqués (...) Crois-tu que de tels hommes auraient pu voir quoi que ce soit d'autre, d'eux-mêmes et les uns des autres, si ce n'est les ombres qui se projettent, sous les effets du feu, sur la paroi de la grotte en face d'eux ?
Platon, La République, VII

Jusqu'à ce qu'il découvre, ou plutôt devine l'envers du décor, Truman ne connaît qu'un monde factice, qui imite la réalité même s'il se veut représenter la « vraie vie ». Mais ce qu'on nous présente du monde réel, au-delà du studio, ces spectateurs aux regards rivés sur des écrans dans des lieux étriqués, est en fait encore plus fallacieux : leur vision des choses, leur horizon se limite à des projections d'images qui deviennent pour eux la seule réalité signifiante. Pour eux, Truman devient icône, leur représentant dans ce monde virtuel, sinon un dieu, du moins un héros, un mythe.

Que les dieux donnent ou refusent, ils n'en font qu'à leur guise, et leur pouvoir est sans limites.
Homère, Odyssée XIV

Christof quant à lui – le « porteur de Christ » – est véritablement dieu : un dieu créateur, comme il se définit lui-même à la fin du film, un dieu transcendant, inconnaissable par sa créature. Du haut du ciel, il observe tout ce qui se passe sur terre, du moins à l'intérieur de son studio, de son monde plus vrai que nature, un « monde tel qu'il devrait être ». Il peut, à son gré, y faire lever ou coucher le soleil, répandre le brouillard ou déclencher des tempêtes ; il édicte les lois ; il dirige les hommes et les femmes qui obéissent à sa voix et se soumettent de bon gré à ses décisions. Fondement de toute religion, on retrouve là la figure d'un Dieu qui scrute les cœurs, connaît les faits et gestes, punit ou gratifie ; et sur terre ses anges, musclés s'il le faut, sont de façon permanente à son écoute avec leurs oreillettes ; ils veillent à ce que sa volonté soit toujours faite. L'ami Marlon n'est-il pas l'ange gardien qui guide les pas de Truman depuis sa plus tendre enfance, qui intervient pour le réconforter et qui se met à sa recherche lorsqu'il semble perdu ? Les forces de sécurité qui l'empêchent de s'égarer hors de l'île ne représentent-elles pas les milices célestes ? Et son père ou Sylvia ne sont-ils pas en quelque sorte des anges révoltés, qui s'excluent du plan divin ?

Et Athèna aux yeux clairs, ayant ainsi parlé, s'envola et disparut comme un oiseau ; mais elle lui laissa au cœur la force et l'audace et le souvenir plus vif de son père. Et lui, le cœur plein de crainte, pensa dans son esprit que c'était un Dieu.
Homère, Odyssée I

Et ce dieu aimant mais rigoureux peut, à l'exemple de Zeus ou de Yahweh, se faire dieu terrible, brandissant s'il le faut l'orage et la tempête.

Alors, le Kroniôn suspendit une nuée noire sur la nef creuse, et sous cette nuée toute la mer devint noire aussi. Et Zeus tonna, et il lança la foudre sur la nef, qui se renversa, frappée par la foudre de Zeus, et se remplit de fumée. Et tous les hommes furent précipités de la nef, et ils étaient emportés, comme des oiseaux de mer, par les flots, autour de la nef noire, et un Dieu leur refusa le retour. Alors Zeus me mit entre les mains le long mât de la nef à proue bleue, afin que je pusse fuir la mort ; et l'ayant embrassé, je fus la proie des vents furieux.
Homère, Odyssée XIV

Truman – le true man, « l'homme vrai » - est donc héros. Il est à son insu l'envoyé de dieu sur terre, vers lequel tous les regards convergent. Contrairement aux autres hommes, aux figurants, il bénéficie d'une existence matérielle : « Toi, tu étais réel  », lui confie Christof. Mieux, il dispose du libre arbitre, à ceci près que celui-ci s'exerce dans des limites imposées. Parabole de la situation de tout individu dont l'existence est déterminée par ses antécédents personnels, familiaux, sociaux..., par son cadre de vie et par les circonstances et événements qui jalonnent son parcours.

Puissance du destin ou simple pression de l'environnement ? Ce n'est qu'une question de mot, ou d'époque : l'un et l'autre sont programmés par les dieux, ou par Christof ; ce sont les règles du « jeu » , édictées ici par des hommes de médias qui n'hésitent pas à intervenir pour orienter l'action dans un sens propice à l'audimat et aux retombées publicitaires ; ce peut aussi bien être le rôle de la religion qui, comme l'exprime Christof à la fin en parlant de son « émission de télévision », « donne espoir, joie et inspiration à des millions de gens ». Ce qui explique que, comme la masse des téléspectateurs, Truman dans un premier temps « préfère sa prison. »

On rejoint là la question sans doute insoluble des rapports entre déterminisme et libre arbitre. Truman, tout programmé qu'il soit, a réussi à développer une part de rêve ; il cache et préserve, serré dans un coffre aux trésors, au creux de sa cave, le secret de son moi ; c'est là que, derrière un visage lisse et un comportement conforme, il cultive son subconscient, hanté par le souvenir de son père, par le besoin d'une autre réalité, et bien sûr par sa fascination pour un amour idéalisé.

Cet amour sublimé résulte bien sûr d'une erreur de programmation. Tout comme la pomme du Paradis terrestre. Il entre en conflit avec le plan divin et implique cette transgression de l'interdit qui lui permet enfin d'accéder au sacré : le baiser avec Lauren/Sylvia, et la sanction qui en découle : leur séparation. Il en résulte une quête, une liturgie (la recomposition du visage), une vénération pour cette nouvelle divinité, révélée cette fois-ci, une aspiration à un au-delà.

Ainsi Truman se fait lui aussi créateur : nouveau Pygmalion, il façonne, redonne forme à la femme de ses rêves : il la reconstitue comme un puzzle, de la même façon que sa vie à lui, telle qu'elle est présentée par l'affiche du film, est un véritable puzzle.

Grâce à une habileté merveilleuse, il réussit à sculpter dans l'ivoire blanc comme la neige un corps de femme d'une telle beauté que la nature n'en peut créer de semblable et il devient amoureux de son œuvre. C'est une vierge qui a toutes les apparences de la réalité.
Ovide, Les Métamorphoses X

Il en arrive ainsi à se révolter contre l'ordre divin. Tel Prométhée, il prend son destin en mains et défie le créateur. On pourrait presque rêver que l'ovation finale des téléspectateurs signe leur libération...

Voilà ce que tu as gagné à jouer le bienfaiteur des hommes. Dieu que n'effraie pas le courroux des dieux, tu as, en livrant leurs honneurs aux hommes, trans-gressé le droit : en récompense, tu vas sur ce rocher monter une garde douloureuse, toujours debout sans prendre de sommeil ni ployer les genoux. Tu pourras alors lancer des plaintes sans fin, des lamentations vaines : le cœur de Zeus est inflexible. (...) Tout être a vu jadis son sort bien défini – hormis le roi des dieux : nul n'est libre que Zeus.
Eschyle, Prométhée enchaîné

Sylvia est l'initiatrice, la révélatrice ; c'est elle qui amorce le travail de réflexion de Truman, qui va changer le cours de sa vie. L'ordre sécuritaire de la religion fait place à la démarche mystique. Le héros quitte le monde protégé du studio et entreprend la traversée ultime et périlleuse, s'attachant, tel Ulysse, au mât pour résister aux éléments. Ainsi il pourra rejoindre (par delà une mort symbolique ?) l'Île fortunée, la Femme, celle qui finalement ne l'a pas quitté des yeux, attendant qu'il passe à l'acte.

Cette île lointaine, associée à une figure féminine, à laquelle Truman aspire, n'est pas étrangère à Avalon, l'Île aux Pommes de la tradition celtique sur laquelle règne Morgane. Et si Truman se résout à prendre la mer, à tenter l'aventure, à dépasser sa peur pour subir l'épreuve, c'est pour gagner l'« autre monde », au bord du non-être (l'obscurité derrière la porte) et rejoindre, au-delà, celle qui véritablement préside à sa destinée : Sylvia (étymologi-quement la « femme des bois », la femme sauvage, celle qui n'est pas soumise à l'ordre social défini par l'émission). Et la renaissance se fait en perçant la paroi du globe qui le retient, tout comme l'enfant qui naît se fraye une issue hors du ventre maternel.

Ce héros, la - « star » - est à son tour considéré comme un dieu par ceux qui le regardent vivre, qui vibrent avec lui. Sa vie devient exemplaire, objet de culte : soupçonnant sa vocation christique, il demande à ses fidèles dont il pressent la présence : « Mangez-moi » ; il sera porté par les flancs du bateau Santa Maria, avant d'émerger des eaux (maritimes ou maternelles) ; on le verra, au terme de son parcours, marcher sur les eaux ; et, représentant magnifié de l'humble humanité, il se sacrifie pour elle et n'hésite pas, au moment de sa libération, de son envol vers le ciel, de sa pénétration de l'obscurité au-delà de la porte, à s'afficher les bras en croix.

Aux moments clefs, par exemple à l'évocation de la mort de son père, Truman se retrouve face au Dieu suprême (the big guy, « le grand manitou »), ou du moins face à la lune où ce dieu réside, de la même façon qu'à chaque épreuve que traversent les héros, un film comme Jason et les Argonautes nous montre Zeus et Héra siégeant sur l'Olympe. Et au terme de son initiation, Dieu prend la parole, il se manifeste à sa créature...

C'est sur une note quasi métaphysique que ce conclut le film avec ce dialogue entre la créature et son créateur (cette voix qui tombe du fond du ciel) et cette question essentielle : le monde du dehors ne risque-t-il pas d'être le même que celui du studio, véhiculant les mêmes mensonges ?

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petits recoupements

Cinélégende a bien sûr déjà évoqué les dieux. Princesse Mononoké montrait à quel point leur sort était lié à celui des humains. Cette programmation de The Truman Show rappelle à notre souvenir quelques-uns de nos précédents sujets, suggérant une certaine cohérence du monde de l'imaginaire.

Cette comédie reprend le type de narration d'Un jour sans fin : la répétition, jour après jour, d'une vie formatée, les mêmes gestes au matin, les mêmes rencontres, les mêmes dialogues (la proposition d'une assurance vie dans les deux films...).

Le scénariste du film, Andrew Niccol, a réalisé peu après Bienvenue à Gattaca qui nous a permis de parler de prédestination et de libre arbitre, un thème proche de celui qui nous occupe aujourd'hui. Il est également l'auteur de Simone, qui parle des êtres artificiels et de la révolte de la créature, thèmes que nous avons abordé avec Blade Runner, ainsi qu'avec Frankenstein. Et il s'agit bien aussi ici de la fabrication de toutes pièces d'un être humain, façonné, modelé depuis sa naissance. Et le créateur de ce monde qu'il observe installé dans la lune, et de Truman dont il a suscité la naissance, n'est pas sans rappeler le dieu-lune de Luna Papa qui descend du ciel pour s'unir à une mortelle et engendrer un fils.

Par ailleurs Truman rêve d'une île lointaine et de Sylvia, tout comme Diego, dans Les Portes de la nuit, rêvait de l'île de Pâques et de Malou.

Les intruders qui s'immiscent indûment dans le monde fictif du Truman Show, ne sont-ils pas des équivalents de ces vivants qui viennent troubler la vie bien réglée des morts dans Les Autres ? Les apparitions du père dans le brouillard se répondent dans les deux films.

N'y a-t-il pas enfin une part de diabolique, autant que de providence, dans le pouvoir exorbitant que Christof exerce sur sa créature, en faisant s'il le faut appel à des hommes de mains. Hitchcock n'est peut-être pas si loin que ça... Et l'on sait que, comme Hitchcock, comme le Diable, tout réalisateur organise au mieux son scénario, menant ses personnages là où il le souhaite, les aimant et les forçant dans ses voies, alternativement ou en même temps. Tous les films présentés par Cinélégende ne répondent-ils pas par définition à ce schéma ?

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les dieux chez nous

Le pouvoir des médias s'exerce bien sûr en Anjou comme ailleurs.

Quant au pouvoir des dieux... On dira que les dieux antiques, qu'ils soient « autochtones » - celtiques ou pré-celtiques - ou importés de Rome, sont en grande partie oubliés et qu'ils n'ont plus guère d'influence sur leurs fidèles. Et le Dieu des chrétiens, s'il est toujours bien présent, il préfère mettre l'homme en face de ses responsabilités : il ne va plus, tel le Yahweh biblique, remettre en mains propres les Tables de la Loi, écarter les eaux de la mer, diriger ou suspendre le couteau sur la gorge d'Isaac ou arrêter le soleil dans sa course... Tout juste dispensera-t-il sa grâce pour aider le pécheur dans son parcours de vie.

Les anciens pouvoirs divins ne sont pourtant pas totalement oubliés. Sur les murs et les vitraux de nos églises sont toujours évoqués les interventions divines, depuis la création d'Adam jusqu'à l'Incarnation. Les anges, gardiens ou vengeurs, veillent à la bonne exécution de la bonne parole ici bas. Et la vie des saints postule souvent pour une assimilation avec d'anciens dieux qu'ils auraient supplantés et dont ils auraient gommé le nom. Le pouvoir sur nos vies de ces êtres plus ou moins divinisés, qui du ciel nous dominent, est toujours attesté par les suppliques et rites pour obtenir leurs faveurs : prières, vœux, gestes votifs, ablutions..., voire par des pratiques superstitieuses ou de sorcellerie.

Mais c'est à travers les médias que les nouveaux dieux se manifestent aujourd'hui. Du haut des tours des multinationales ou à la tête des états, ils mènent toujours le monde et imposent leurs idées et leurs produits. Le storytelling tisse de modernes récits mythiques, la télé-réalité forge des héros à notre image, tandis que le vedettariat, la célébrité et le pouvoir engendrent des êtres transcendants, bénéfiques ou redoutables, qui ne tardent pas à devenir objets de dévotion, de ferveur fanatique ou d'effroi...

Il est évident que, malgré l'affaissement des « vieux récits » fondateurs, les mêmes mythes, le même besoin de modèles signifiants et la même recherche d'identification avec des figures surnaturelles perdurent, sous des formes renouvelées et sur des supports aux pouvoirs décuplés, à l'échelle de la mondialisation.

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biblio-filmographie

* Dictionnaire mondial des images, sous la dir. de Laurent Gervereau, Nouveau Monde, 2006
* Régis DEBRAY, Vie et mort de l'image, Gallimard, 1992
* Régis DEBRAY, Cours de Médiologie générale, Gallimard, 1991
* La Querelle du Spectacle, sous la dir. de Daniel Bougnoux, Les Cahiers de Médiologie n° 1, Gallimard, 1996
* Richard SENNETT, Les Tyrannies de l'intimité, Seuil, 1995
* Daniel BOORSTIN, L'Image, Union Générale des Editions, 1971
* Jack GOODY, La Peur des représentations, La Découverte, 2006
* Edgar MORIN, Les Stars, Le Seuil, 1957

* Georges ORWELL, 1984
* Amélie NOTHOMB, Acide sulfurique

films :
* Ron HOWARD, En direct de Ed TV, 1999
* Bertrand TAVERNIER, La Mort en direct, 1980
* Yves BOISSET, Le Prix du danger, 1983
* Don CHAFFEY, Jason et les Argonautes, 1963
* Jean-Luc GODARD, Le Mépris, 1963
* Arnaud DESPLECHIN, Rois et reine, 2004
* Tom SHADYAC, Bruce tout-puissant, 2003

sites Internet :
* le site de la médiologie : http://www.mediologie.org

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Les intervenants :

francois-bernard huyghe

Chercheur en médias et en stratégies, docteur d’État en Sciences Politiques, habilité à diriger des recherches en Sciences de l’Information et Communication, F.-B. Huyghe intervient comme formateur et consultant. Il est l'auteur de divers ouvrages liés aux médias et aux enjeux de pouvoir dans le monde actuel, notamment :
* Comprendre le pouvoir stratégique des médias, Eyrolles, 2005
* Maîtres du faire croire, de la propagande à l'influence, Vuibert, 2008
ainsi que, co-écrits avec Edith Huyghe, plusieurs livres sur la route de la soie.

pour faire connaissance : http://www.huyghe.fr

clodine bonnet

Intervenante en ateliers d'écritures et en récits de vie, Clodine Bonnet aime travailler autour des lieux et des objets à la fois porteurs d'histoires particulières et vecteurs de symboles universels.

En animation de groupes, son expérience de formatrice permet à chacun de développer sa propre écriture qu'elle soit ludique, intime, ou autres. En collecte de récits de vies, son écoute mêlée aux paroles dites révèlent la particularité des uns et des autres, dans un lieu, un temps donnés.

Ses interventions se passent dans différentes structures éducatives ou culturelles, dans des lieux de vies, de soins... Ou aux domiciles de particuliers... Partout où les mots sont liens et liants !

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Programme 2009

The Truman Show

USA - 1998 - 103 minutes - couleurs - version originale.

Réalisation : Peter Weir
Scénario : Andrew Niccol
Interprètes : Jim Carrey (Truman Burbank), Laura Linney (Meryl / Hanna Gill), Ed Harris (Christof)

AFFICHE

SUJET
Truman Burbank mène une vie calme et heureuse. Il habite une petite ville paradisiaque, Seahaven, entouré de maisons proprettes, de jardins bien entretenus et de gens sympathiques ; une ville isolée dans une île qu'il n'a jamais quittée.
Tous les matins il se rend à son bureau dans une compagnie d'assurances et chaque soir il rejoint son foyer et sa femme, Meryl, toujours accueillante et de bonne humeur.
Cependant Truman étouffe dans ce monde sans surprises ; il voudrait découvrir autre chose ; il aimerait surtout retrouver Sylvia, qu'il a rencontrée et qui a disparu de sa vie. Et puis certains faits étranges l'intriguent. Il a souvent l'impression que son entourage joue un rôle, il se sent continuellement observé. Il décide alors de quitter ce monde trop bien ordonné, en dominant sa phobie de la mer qui l'y retient...