contes de la bonne fortune
jeudi 10 décembre, 18h30 : Conférence
Tout est bien qui finit bien… contes de Noël, bonne fée et happy end !, par Geoffrey Ratouis, docteur en histoire, spécialisé en histoire culturelle
"Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants" : Que serait un conte de fée sans une fin heureuse ? Les princesses doivent trouver chaussure à leurs pieds, les héros triompher du danger et les méchants être châtiés. Loin d’être anecdotiques, ces contes où tout est bien qui finit bien, qu’ils soient de Noël ou d’ailleurs, sont autant de messages d’espoir lorsque sonnent les heures sombres de notre histoire.
Institut Municipal, place Saint-Eloi, Angers
Gratuit
vendredi 11
décembre, 20-22h :
Atelier d'écriture créative : écrire aujourd'hui à partir des contes d'antan. Ouvert à tous : novices ou plus expérimentés
Le récit initiatique : voyage « guidé » en imagination, par Schéhérazade (Véronique Vary)
"Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants". Bon
d'accord. Mais un jour…
Réécrivez l'histoire, vos histoires. Nous allons d'abord avancer nos pions. Essayer de ne pas tomber sur la case prison. Renaître de nos cendres. Sauter un obstacle. Nous rencontrer au Château des destins croisés d'Italo Calvino et redistribuer les cartes. Ce soir c'est permis.
Association Cinélégende, 51 rue Desjardins, Angers
7 €
( réduit 5 €) - forfait pour 3 ateliers : 15 € (réduit 10 €) - révervation 02 41
86 70 80
Voir les textes produits au cours de cet atelier
samedi 12
décembre, 15h30 (enfants), 20h (adultes) : Contes
La bonne étoile, contes au petit bonheur la chance, par Sylvie de Berg
Si vous n’êtes pas né coiffé, que tout vous vient à contrepoil, que vous êtes dans le pétrin, que le guignon vous suit sans trêve, ces histoires sont pour vous ! Vous aurez la fève au gâteau, le vent vous soufflera en poupe, la baraka logera chez vous, vous gagnerez à tous les coups.
Des contes de partout, drôles et sages, gais et touchants pour voir et vivre bien, saisir le train de notre chance, et taquiner notre destin !
Les contes accompagnent Sylvie depuis sa toute petite
enfance, et sa vocation se révèle en 1998, à l’atelier d’Henri Gougaud (« Les 7
plumes de l’Aigle »). Durant les 15 ans où elle y est apprentie, sa
parole-présence germe, et aussi le pressentiment qu’elle a de la magie de la
vie. Exploratrice passionnée, elle s’initie depuis près de 40 ans aux mystères
des mondes auprès de témoins de traditions diverses.
Elle dit à tous les publics des
contes du patrimoine oral, réveille les mythes des lieux et, par sa transmission
qui est aussi un témoignage, elle avive la relation poétique des personnes aux
contes et à la vie.
Maison de Quartier St-Léonard, 64 rue Gabriel Lecombre, Angers
4,50 €, moins de 12
ans : gratuit
voir l'affiche
mardi 15 décembre, 20h15 : Film
La Vie est belle (USA, 129 min.) de Frank Capra, avec présentation et débat en présence
de Louis Mathieu et de Philippe Grosbois
Cinéma Les 400 coups, 12, rue Claveau, Angers, tél. : 02 41 88 70 95
Tarifs habituels aux 400 Coups : 8 €,
réduit 6,50 €, carnets 5,30 € ou 4,70 €, moins de 26 ans 5,90 €, moins de 14 ans
4 €
Groupes scolaires (matinées du 9 au 15 décembre, réservation :
02 41 88 70 95) : 3,80 €
mardi 29 décembre, 13h30 : Film
Les Aventures de Pinocchio (Italie, 135 min.) de Luigi Comencini, avec
présentation et débat en présence de Simon Astié
Cinéma Les 400 coups, 12, rue Claveau, Angers, tél. : 02 41 88 70 95- tarif groupes : 3,80 €
Tarifs habituels aux
400 Coups : 8 €, réduit 6,50 €, carnets 5,30 € ou 4,70 €, moins de 26 ans
5,90 €, moins de 14 ans 4 €
Groupes (matinées du 16 au 29 décembre,
réservation : 02 41 88 70 95) : 3,80 €
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Commentaires
Textes de Philippe Parrain
Wadjda et Le vilain petit Canard abandonnaient leurs héros au moment où ils s'envolaient vers leur destinée. Ceux de La Vie est belle et des Aventures de Pinocchio poursuivent leurs chemins, à la découverte du vaste monde pour l'un, ou bien, plus prosaïquement pour l'autre, dans les arcanes d'une vie dévouée à ses concitoyens. Tous deux sont en quête d'eux-mêmes et nous entraînent, par-delà le merveilleux des circonstances, dans deux contes finalement très réalistes.
La Vie est belle
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George Bailey et Mary
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voir le dossier pédagogique
Les Aventures de Pinocchio
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La fée et le pantin
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De même le récit moralisateur du roman, prônant les bons sentiments, s'efface ici pour exalter la spontanéité de l'enfant et faire l'apologie de la liberté. Il s'agit d'un traité d'éducation non conformiste qui, non sans humour et quoi qu'il puisse en coûter, préfère l'école buissonnière aux règles d'une bonne conduite.
Comencini, auteur notamment de L'Incompris , se
montre complice avec Pinocchio (et il le fut avec son interprète que Gina
Lollobrigida trouvait trop mal élevé et qu'elle voulait faire remplacer). C'est
à son intention qu'il introduit ici le personnage (absent) de la
« mère », image à laquelle il aspire et qui confère au film une féerie
plus intime.
voir le dossier pédagogique
thèmes mytho-légendaires des films
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Générique des Aventures de Pinocchio
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L’appel du merveilleux
Plus loin que la lune, plus loin que l’arc-en-ciel…
Dorothée, dans Le Magicien d’Oz
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La maison sous la neige
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Pinocchio et George, qui se tiennent en marge de la société, se rejoignent dans leurs rêves d’enfant : se mettre en chemin, échapper à la banalité du quotidien, embarquer pour les lointaines Amériques, devenir explorateur… L’ange Clarence affiche d’ailleurs une dévotion toute particulière (qu’il transmettra à George) pour les facétieuses aventures de Tom Sawyer, lesquelles avaient été écrites (comme celles d’Alice au pays des merveilles) juste avant celles de Pinocchio. À peine « né », le petit pantin se hisse pour regarder par la fenêtre et s’évade de la pauvre masure de Gepetto, tandis que George du mal à se contenter de la sécurité familiale prêchée par son père : « Un homme a besoin d’avoir un toit, une maison ». Les héros de contes eux aussi étouffent en restant en place et, tel le vaillant petit tailleur qui « résolut de courir le monde, car sa boutique lui semblait désormais un trop petit théâtre pour sa valeur », ils partent à la conquête des mondes.
Hélas pour lui, George reste coincé dans sa petite ville et ne voyage que dans sa tête en lisant des catalogues. Mais c’est déjà une façon de s’évader. C’est d’ailleurs là un thème récurrent au cinéma où le rêve et la fantaisie aspirent toujours, depuis les origines de cet art (Méliès vs Lumière), à s’arracher au carcan de la réalité. De Quai des brumes à Lola, nombreux sont les ports qui collent à la peau et parlent d’ailleurs inaccessibles, sans parler de l’île que le héros de Truman Show est incapable de quitter, en attendant comme George de partir pour les Fidji… On peut imaginer que les contes, racontés à la veillée, remplissaient la même fonction d’évasion pour des paysans rivés à leur terre.
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Dans le ventre de la baleine
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C’est la fée - une « fée-marraine » comme on en trouve dans les contes - qui, d’un pantin, fait un petit garçon. Elle enchante à son intention une bien triste réalité en incarnant une mère attentive, mais absente, qui du haut de son portrait accompagne le « père » lorsque le pantin prend vie. Et c’est l’ange qui révèle à George la face cachée des choses. Mais il y aussi Mary qui, dès l’enfance, bonne fée elle aussi, veille secrètement sur lui (elle lui confie sans qu’il puisse l’entendre : « Je t’aimerai toute ma vie ») ; c’est sa réapparition à l’occasion du bal qui va transformer le « pantin » George, un grand enfant coincé dans ses responsabilités, en amoureux transi avant de lui faire vivre l’aventure de la vie de famille... Le conte, ce « conseiller secret des hommes » selon Nicole Belmont, leur permet de vivre leurs destins.
Le départ
Il se mit donc en route, et, après avoir longtemps chevauché…
Les frères Grimm, L’Eau de vie
Les deux films pourraient faire suite à Wadjda ou au Vilain petit Canard dont les fins étaient en devenir : par-delà le passage à la majorité, ou du moins à un certain « âge de raison », les héros se trouvent pourvus des moyens de locomotion (le vélo, les ailes) qui leur permettront de partir vers de nouveaux horizons. Ils deviennent autonomes et s’engagent dans la vie. Il leur revient surtout de définir leurs places dans le monde ; ils doivent être « initiés», ce qui serait, selon Propp et bien d’autres, la fonction première du conte : « Si l’on s’efforce de se représenter tout ce qui arrivait à l’initié et de le raconter de façon suivie, on obtient justement la composition du conte merveilleux ».
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La rencontre de l'ange
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La découverte de la mer et de la tombe de la fée
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Les épreuves
Tant que l’enfant, surtout l’enfant chétif, n’a pas l’initiation, y compris les leçons d’endurance et de ruse, qualités qui lui seront éminemment nécessaires dans la brousse, il ne pourra se débrouiller dans la vie, encore moins apporter une aide à ses frères.
Pierre Saintyves, Les Contes de Perrault et les récits parallèles
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L'affrontement avec Potter
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Il s’agit pour eux d’une mise à l’épreuve comparable à celle que subissent les héros de contes et dont, tout innocents ou naïfs soient-ils, ils viennent aisément à bout, à condition de bénéficier d’une aide magique : un cheminement initiatique jalonné de rencontres avec des personnages maléfiques ou bénéfiques (ou alternativement l’un et l’autre) qui tous contribuent à leur apprentissage.
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Le Chat et le Renard
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Lucignolo, quant à lui, soumet Pinocchio à la tentation de gagner le merveilleux pays où l’on ne fait rien, de même que Potter fait miroiter à George 20 000 dollars par an. Mais tous deux, qui sont présentés comme des antagonistes, jouent malgré tout un rôle positif dans la progression des héros : c’est Potter qui, en subtilisant les 8000 dollars, amène George à se métamorphoser en une personne qui n'a jamais existé et à prendre conscience de son rôle dans la société, et les épreuves par lesquelles passe Pinocchio, lorsqu’il devient symboliquement chien ou âne, ne cessent de le faire évoluer : « Les incitations au mal nous procurent des occasions d’accroissement de conscience », comme le note Marie-Louise von Franz.
Face à l’adversité, les héros bénéficient aussi de soutiens providentiels. Même s’il ne les écoute pas, la poule, après le grillon, met Pinocchio en garde, tandis que le thon lui permet carrément de résoudre ses problèmes. George, de son côté, suscite la sympathie de tous ceux qu’il a lui-même aidés. A chaque étape, sa générosité naturelle vaut à George les bonnes grâces de tous ceux grâce auxquels il surmonte les épreuves. Entre autre le brave oncle Billy, qui reste fidèle jusqu’à provoquer la crise ultime, celle qui lui apportera le salut..
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La bonne fée
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Sur le chemin, les héros trouvent des refuges providentiels : la maison de la fée isolée sur l’eau lorsque Pinocchio est poursuivi (mais elle le met à l’épreuve : « Je suis morte. »), ou bien la maison « sauvage » investie par Mary dans laquelle, sous la pluie battante, George, à peine marié mis en échec par Potter, se réfugie.
Arrive l’ultime épreuve, l’épreuve qualifiante. La fée définit l’objectif : « Ton papa est sain et sauf. Et il ne dépend que de toi de le faire revenir parmi nous ». Et, chez Capra, de bonnes pièces trébuchantes (la réussite à l’américaine) remplacent le trésor des anciens contes. Les héros ont gagné l’estime d’eux-mêmes, ils sont devenus adultes au terme d’un voyage dans l’autre monde (le pays des merveilles ou Potterville). Il leur faut apparemment toucher le fond avant de retrouver la vie dans toute sa plénitude.
Renaissance
Le type idéal ou essentiel de toute initiation consiste en un simulacre de mise à mort du novice suivie plus ou moins rapidement d’une résurrection.
Pierre Saintyves, Les Contes de Perrault et les récits parallèles
Je veux vivre à nouveau.
George dans La Vie est belle
Vladimir Propp rappelle que, dans les traditions rituelles, l’initié - auquel il assimile le héros de contes - « était censé être avalé, digéré, et recraché homme nouveau ». Le motif de ce nécessaire engloutissement joue un rôle évident dans les deux films qui nous occupent. Dès le début de La Vie est belle, George plonge pour sauver son petit frère, et le plongeon festif, mais forcé, dans la piscine, pendant le bal, signe sa liaison avec Mary.
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Au bord du suicide
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Mais ce n’est là qu’un passage, il n’est pas question de s’en tenir à la résignation de Gepetto : « Maintenant que tu es ici, qu’est-ce que je pourrais désirer d’autre au monde. » Il leur faut repartir à zéro : supposer que George n’est jamais né, et pour Pinocchio retourner à son état de pantin, de bout de bois inerte, « tout nu ». Il leur faut ensuite revenir à la réalité : les séquences féeriques du film, quoique nécessaires, privent Pinocchio de sa spontanéité naturelle, de sa liberté d’action. Il lui faut oublier la fée et abandonner derrière lui le pantin : « Je suis un petit garçon. La marionnette est morte. » L’ange de son côté se volatilise littéralement aux mains du policier avant d’aller rejoindre pour toujours le ciel où il aura enfin des ailes.
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La sortie de la baleine
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Très logiquement les deux films ont une fin heureuse. À la sortie de l’amniotique tiédeur de la baleine ou de l’engourdissement hivernal, le jour se lève ; avec la promesse de renouveau qu’annonce Noël, l’année va une nouvelle fois commencer, le printemps revenir. Pinocchio et son papounet trouveront de quoi manger là-bas, dans la maison, et La Vie est belle se conclut par un happy end hollywoodien : Capra, qui croyait fermement au rêve américain, disait que celui-ci « n’est pas l’argent, mais le bonheur et la liberté » ; il ne peut pourtant pas s’empêcher de conclure - dans le bonheur certes, et dans la joie familiale restaurée - en portant un toast « À mon grand frère George. L’homme le plus riche de la ville ! ».
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chemins de fortune
Le plaisir de conter est le père de l'erreur.
Malebranche
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Helena Bonham Carter dans Big Fish de Tim Burton
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Les bonnes fées
Écoute ce que je vais te dire ! Tu as bon cœur et c’est pourquoi je te ferai un don : continue de suivre ton chemin et …
Les frères Grimm, L’âne salade
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Delphine Seyrig dans Peau d'Ane de Jacques Demy
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Helena Bonham Carter dans Cendrillon de Kenneth Branagh
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Un parcours de vie
Ils s’égarèrent et errèrent jusqu’à ce qu’il fît nuit et qu’ils ne pussent plus distinguer un chemin d’un sentier.
Ludwig Bechstein, Le minuscule homoncule, in Le Livre des contes
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L'autre Rive de George Vashvili
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Il ne faut pas oublier la dimension rituelle des contes qui semblent perpétuer d’antiques pratiques populaires : l'initié doit s'arracher à son environnement familier, mourir à ce qu'il a été pour renaître à un nouveau statut, et ainsi trouver sa juste place dans la société. Un passage que symbolisent tout naturellement les rythmes naturels, le jour succédant à la nuit, ou l'éclat du printemps triomphant de la noirceur de l'hiver : les contes ont souvent été lus à la lumière des rites saisonniers. Max Müller, dans son Essai sur la mythologie comparée, notait déjà que « les innombrables histoires de princesses ou de jeunes filles merveilleusement belles qui, après avoir été enfermées dans de sombres cachots, sont invariablement délivrées par un jeune et brillant héros, peuvent toutes être ramenées à des traditions mythologiques relatives au printemps affranchi des chaînes de l’hiver ; au soleil qu’un pouvoir libérateur affranchit des ombres de la nuit ».
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Gene Kelly et Cyd Charisse dans Brigadoon de Vincente Minnelli
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Livres
. Pierre SAINTYVES, Les Contes de Perrault et les récits parallèles, Robert Laffont, 1987. Vladimir PROPP, Les Racines historiques du conte merveilleux, Gallimard, 1983
. Marie-Louise VON FRANZ, L’Interprétation des contes de fées, Albin Michel, 1995
. Pierre PÉJU, La petite Fille dans la forêt des contes, Robert Laffont, 1997
. Jean-Paul SERMAIN, Le Conte de fées du classicisme aux Lumières, Editions Desjonquères, 2007
flms
. George VASHVILI, L’autre Rive, 2010
.
. Steven SPIELBERG, A.I. Intelligence artificielle, 2001
.
Frank CAPRA, L’extravagant Mr Deeds, 1936
.
Frank CAPRA, Mr Smith au sénat, 1940
.
Frank CAPRA, L’Homme de la rue, 1941
. Ronald NEAME, Scrooge, 1970
.
Christoph HOCHHÄUSLER, Le Bois lacté, 2004
.
Volker SCHLÖNDORFF, Le Tambour, 1979
.
Jean-Pierre JEUNET, Le fabuleux destin d'Amélie Poulain, 2001