
Descente aux enfers : Les bas-fonds de l'enfer (La quête d'Orphée)
le
mardi 31 mars , 19h45 : Film
Metropolis (Allemagne, 153 min.) de Fritz Lang, avec
présentation et débat en présence de Louis Mathieu et de Didier
Testu, militant syndical, union locale CGT, Angers.
Cinéma 400 coups, 12, rue Claveau, Angers, tél. : 02 41 88 70 95
Tarifs habituels aux 400 Coups : 8 €, réduit
6,30 €, carnets 5,30,15 € ou 4,70 €
jeudi 2 avril, 18h30 : Conférence
La grande ville infernale dans la littérature et le cinéma,
par Véronique Vary, docteur en Littérature Comparée, diplômée de
La Sorbonne Nouvelle (Paris III)
Aux Etats-Unis, entre les deux guerres
mondiales, la grande ville américaine n'apparaît plus comme la
Jérusalem Céleste de la Bible, la cité idéale dont rêvaient les
premiers colons protestants. Elle grandit de façon anarchique,
devient un foyer de révolte sociale, brasse un mélange de
populations attirées par Les lumières de la ville, favorise
l'émancipation personnelle et sexuelle sans frein et recueille
toute la misère humaine. Pour le Vieux Continent qui l'observe
et qui voit ses propres villes évoluer, c'est un incroyable et
terrifiant laboratoire. Le roman et le cinéma vont se faire écho
de cette fascination horrifiée qu'on retrouvera sous la plume de
romanciers français et américains comme Céline, Simenon, Malet,
Hammett, Dos Passos et Miller et devant la caméra de cinéastes
de langue allemande comme Von Sternberg, Pabst, Wiene et Lang
qui exporteront plus tard leur esthétique expressionniste aux
Etats-Unis à travers le film noir. Ces créateurs transforment la
ville moderne en espace infernal qui mène l'homme à sa perte.
Institut Municipal, place Saint-Eloi, Angers
Gratuit
et, du 25 avril au 3 mai
L'ANJOU SOUTERRAIN - un enfer de toute douceur ?
samedi 25 avril, 17h : Contes
Une balade ardoisière : contes et légendes,
déambulation autour du Musée de l'Ardoise, avec les Conteurs de
la Jabotée qui vous feront voyager au-delà du paysage - prévoir
de bonnes chaussures
Musée de l'Ardoise, 32, chemin de la
Maraîchère, Trélazé
Entrée : 4 € -
gratuit pour les enfants (de 8 à 12 ans) accompagnés -
Réservations : 02 41 86 70 80 - cinelegende@yahoo.fr.
samedi 25 avril, 19h : Conférence
Au coeur de l'ardoise, avec d'anciens mineurs de fond
Musée de l'Ardoise de Trélazé Le Musée de l'Ardoise
Gratuit
jeudi 30 avril, 16h30 : Contes
Visite du musée, et après-midi contes : Les Intraterrestres,
avec Annie Brethon
Musée troglodytique, 14, rue du Musée,
Rochemenier :
Le Village troglodytique
Entrée : 6 €
- 3,50 € pour les enfants (de 6 à 12 ans) accompagnés - Réservations
: 02 41 86 70 80 - cinelegende@yahoo.fr.
jeudi 30 avril, 19h15 : Film
Visite de la nouvelle scénographie du Mystère des Faluns (20
000 lieues sous les mers...), cocktail (sans
alcool, avec amuse-gueules - on peut apporter de quoi se
restaurer) et projection des Noces funèbres
(USA, 75 min.) de Tim Burton
Le Mystère des Faluns, 7, rue d'Anjou,
Doué-la-Fontaine : Le site des Perrières
Entrée : 4 €
Réservations : 02 41 86 70 80 - cinelegende@yahoo.fr.
dimanche 3 mai, 15h30 : Film
Voyage au centre de la terre (USA, 132 min.)
Visite de l'exposition en cave Voyage au centre de la bulle
Caves Ackerman, 19 rue Léopold Palustre,
St-Hilaire-St-Florent, Saumur : Les Caves Ackerman
Entrée : 4 €
Réservations : 02 41 86 70 80 - cinelegende@yahoo.fr.
Voir également le film de Patrick Manain : Dans
les profondeurs de l'Anjou (52
min.)
Dans la perspective de cette manifestation, Cinélégende a proposé du 27 au 30 mars, en lien avec la Société de Mythologie Française, une session de formation au domaine et aux méthodes de la recherche en mythologie française. Voir les différentes communications.
Gratuit télécharger le livret au format PDFCommentaires
Textes de Philippe Parrain
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La pauvre Cecilia, lovée dans l'ombre au creux de son fauteuil, n'a d'yeux que pour le bel acteur au casque colonial, tout là-haut, sur l'écran. L'allégorie de La Rose pourpre du Caire assimile les spectateurs de cinéma à ces hommes que Platon enchaînait au fond d'une caverne, qui ne voyaient, du monde, que le reflet, mais qui, une fois libérés, s'ouvraient à la lumière, et pourquoi pas à l'amour...
Les cavités souterraines peuvent être prisons, lieux de labeur ou lieux de supplice, dont il est urgent de s'abstraire. N'oublions pas qu'elles sont étymologiquement enfer, du latin infernus, « inférieur, d'en bas ». Mais elles peuvent aussi être refuges, cocons, sites d'intimité qui permettent de se protéger de la dureté de la lumière extérieure. Tout comme ces films qui portent nos rêves les plus doux, aussi bien que nos angoisses.
Metropolis
Projet
colossal ayant exigé neuf mois de tournage et 36 000 figurants, Metropolis
ne réunit à sa sortie que 15 000 spectateurs. Ce n'est qu'à la fin
de la Seconde Guerre mondiale qu'on le redécouvre et qu'il est
reconnu comme une oeuvre majeure, aboutissement du cinéma
expressionniste allemand.
Une partie du film n'a pas été retrouvée, mais de multiples restaurations lui ont rendu justice en préservant la qualité de l'image et en mettant en valeur ses fabuleux effets spéciaux.
La partition originale de Gottfried Huppertz, écrite pour sa sortie, a été retrouvée et accompagne désormais le film. En visionnant le film, Goebbels proposa à Fritz Lang de lui confier la direction du cinéma nazi, mais le cinéaste s'empressa d'émigrer dès 1934.
Les Noces funèbres
Inspiré
d'un conte russe et d'une légende juive qui a connu une grande
diffusion, le film illustre un thème familier aux traditions
populaires et à la mythologie : la communication entre les mondes
des vivants et des morts.
Certaines périodes de l'année sont connues pour favoriser le passage de l'un à l'autre : on se rend le jour des morts en famille au cimetière et on banquette sur la tombe de ses proches. Au Mexique, le 2 novembre, on fait carrément la fête en mangeant, buvant, dansant et chantant dans les cimetières Ou bien, tout aussi joyeusement ce sont les morts qui surgissent parmi les vivants, comme au moment du carnaval.
Ces relations peuvent, dans certains cas, devenir dramatiques lorsque le vivant est, comme Eurydice, entraîné malgré lui. Elles se rapprochent aussi des mythes mélusiniens, qui célèbrent l'union, bénéfique mais fragile, avec une créature féérique, venue de l'autre monde.
Voyage au centre de la terre
Le
film conserve la trame du roman de Jules Verne dont il est la
meilleure des adaptations, mais il s'en éloigne largement dans les
détails. Le symbolisme du labyrinthe reste central. Mais une femme
se joint aux explorateurs, le personnage de l'oie renvoie au rôle
de guide, de messager de l'autre monde (habituellement dévolu au
chien), l'expédition découvre en chemin la légendaire Atlantide,
et un suspense est créé avec l'agressive rivalité de Saknissem.
Les images de synthèse étaient ignorées à l'époque, et les effets
spéciaux sont pleins d'invention et de fantaisie (iguanes affublés
d'une énorme crête dorsale, filmés au ralenti et en gros plan,
incarnant des monstres antédiluviens...). Entre second degré et
humour bon enfant, on se laisse prendre au jeu de ces aventures
kitch qui évacuent tout sentiment de danger.
thèmes mytho-légendaires du film
Le séjour souterrain est l'une des constantes les plus significatives du cinéma de Fritz Lang.
Alain Bergala
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Le Tombeau hindou de Fritz Lang
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Le royaume des enfers
L'âme existe encore dans les Enfers, mais comme une vaine image, et sans corps.
Homère, Iliade
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Freder face au pentacle
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Les Romains aussi faisaient la distinction entre les espaces célestes où siégeaient, autour de Jupiter, les dii superi, « les dieux d'en haut », et les espaces chtoniens qui abritaient, autour de Pluton, les dii inferi, « les dieux d'en bas », les dieux infernaux. Et indubitablement le monde d'en-dessous, dans Metropolis, représente l'enfer. Maria pourtant qualifie de « frères » les deux catégories d'humanité, de même que Jupiter et Pluton étaient tous deux fils de Saturne.
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Babel
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Moloch
Le puits avalait des hommes par bouchées de vingt et trente, et d'un coup de gosier si facile qu'il semblait ne pas les sentir passer.
Victor Hugo, Germinal
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Moloch
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Freder attelé à la machine
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Le mystificateur
Donne à la machine à forme humaine le visage de cette femme. Je veux semer la discorde entre elle et eux.
Joh Fredersen
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La relève
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La création du robot
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La remontée des enfers
Je dois parcourir encore un long chemin cette nuit. Dans les abîmes ? chez mes frères?
Freder à Josaphat
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Maria prêchant la bonne parole
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L'amour de Freder et Maria triomphe
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le ventre de la terre
A Hadès échurent les ténèbres brumeuses.
Homère, Iliade
Le choix de situer le séjour des morts, et tout particulièrement celui des réprouvés, sous nos pieds (six feet under...) est quasiment universel, et si l'on enterre les morts avec une lourde dalle posée au-dessus, c'est bien sûr pour les empêcher de remonter à la surface. Ce que pourtant ils arrivent parfois à faire comme en témoignent les traditions populaires et nombre de films... Ils ont plutôt vocation à hanter les cryptes ou de profondes cavernes aux fonds ténébreux, tandis que le feu qui surgit, inextinguible, de la bouche des volcans plaide pour l'existence souterraine d'un feu éternel.
Vers les profondeurs
En haut l'inintelligible, en bas l'inextricable ; sous la confusion des langues il y avait la confusion des caves ; Dédale doublait Babel.
Victor Hugo, Les Misérables
Les espaces souterrains sont, pour l'imaginaire, foncièrement labyrinthiques. Ils reflètent les méandres du subconscient, du « ça » comme l'appellent les psychanalystes, ce qui explique la fascination qu'ils exercent, une fascination souvent mêlée à une forte appréhension : la descente dans ces obscurs boyaux implique à la fois le risque de la chute et l'angoisse de se retrouver ingurgité, digéré par un monstrueux organisme.
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The Descent
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Il s'agit, pour ces apprenties spéléologues, d'une véritable descente en enfer, dont elles ne sortiront pas indemnes. D'autres avant elles se sont aventurés dans ce périlleux voyage : la déesse Inanna qui, en passant les sept portes du royaume souterrain, se voit dépouillée de tout jusqu'à ce que son cadavre se retrouve accroché à un clou ; dès qu'il pénètre dans les Enfers, Énée est agressé par des monstres ; après avoir erré dans une forêt profonde et rencontré des bêtes sauvages, Dante, une fois passée la porte fatidique, y découvre un monde angoissant :
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Eugène Delacroix, La Barque de
Dante
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Résonnaient au milieu de profondes ténèbres :
Dans mon saisissement je me mis à pleurer.
Idiomes divers, effroyable langage,
Paroles de douleur et hurlements de rage,
Voix stridentes et voix sourdes, mains se heurtant ;
Tout cela bruissait confusément dans l'ombre,
Tournoyant sans repos dans cet air toujours sombre,
Comme un sable emporté par le vent haletant.
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St Christophe, Sveta Precista
(Macédoine)
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Le séjour aux enfers n'est pas nécessairement sinistre. C'est là qu'Homère situe les Champs Élyséens, réservés aux gens vertueux, où règne un éternel printemps : « C'est là que la plus douce vie est offerte aux humains. » Nombre de civilisations y envoient indifféremment tous les hommes, quels que soient leurs mérites, qui y mènent une vie guère différente de celle qu'ils ont connue sur terre. Pour les Celtes irlandais le sidh, ou pour les Bretons l'anaon, qui se trouvent loin vers l'ouest ou bien cachés sous les tertres, représentent un autre monde où les fées et des morts connaissent une parfaite félicité. Par contre lorsque saint Patrick découvrit son « Purgatoire » au fond d'un puits, c'était devenu un terrible lieu de pénitence, Il faut dire que le christianisme avait entretemps imposé une tout autre conception de cet enfer souterrain. Loin du Paradis, il était devenu un lieu de châtiment et de supplices...
Les recoins des ténèbres
Ce n'est point un enfer, c'est le séjour des merveilles.
Cervantès, Don Quichotte de la Manche
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Habitat troglodyte en Anjou
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Paul Sébillot observe que la terre que nous foulons « est percée d'une multitude de trous, tantôt presque superficiels, tantôt très profonds, de galeries qui aboutissent à des microcosmes, [voire,] à des étages variés, [à] de véritables mondes. » L'imaginaire a vite fait de s'emparer de ces territoires : de modestes cavités deviennent de vastes cavernes, de fabuleux trésors y sont cachés, des faits extraordinaires - sinistres pour la plupart - s'y sont déroulés, et de rudimentaires boyaux sont réputés relier, sur des kilomètres, et en passant sous le lit des rivières, châteaux et églises, voire la mer : un enfant tombé dans la fontaine de la Godeline, à Angers, aurait été retrouvé vivant en aval de Nantes...
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Illustration pour Le Foyer
Breton d'E. Souvestre
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Les récits liés à l'existence des souterrains sont multiples,
même s'ils sont relativement rares en Anjou où la mémoire conserve
la trace du creusement des cavités, ce qui semble exclure la
présence immémoriale du petit peuple. On y relève quand même
quelques faits : - - on signale des trésors enfouis en plusieurs
endroits (Louerre, Lasse...) ; des « veaux d'or » seraient
enterrés dans la Cave peinte de Brain-sur-Allonnes, dans la Cave
des 7 Demoiselles près du Puy-Notre-Dame, à Pontigné ou à
Noyant-Méon,
- on dit qu'une galerie relie la Baumette à Pruniers, en aval
d'Angers, en passant sous la Maine ; des carrosses pouvaient s'y
croiser,
- le géant Maury a été immobilisé, attaché par l'oreille, par
Gargantua sous le rocher de Pruniers,
- à l'exemple de cette femme qui fut séquestrée par un ours dans
une grotte avant de donner naissance à Jean de l'Ours (lequel,
entre autres exploits, plongera plus tard dans un puits profond
pour en libérer trois princesses), une certaine Jeanne fut enlevée
par le Diable à St-Georges-des-Sept-Voies et enfermée sous le
Mont-Blanc. Mais lorsqu'elle se trouva enceinte, elle demanda
grâce et parvint à faire baptiser l'enfant sur le point de naître,
ce qui sauva son âme,
- en dissimulant une lame de faux à l'entrée de son repaire, le
moine Mauron, à St-Florent-le-Vieil, piégea et tua un dragon qui
gîtait dans une grotte ;
- tout à son oraison, le même Mauron s'endormit pendant cent ans
dans une grotte sous le mont Glonne avant de reparaître, comme le
firent, dans une caverne d'Éphèse, les sept Dormants.
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Orson Welles dans Le troisième
Homme de C. Reed
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Le complexe d'Orphée
Fils du sang des dieux, ô Troyen fils d'Anchise, la descente dans l'Averne est facile : nuit et jour est ouverte la porte du sombre Dis. Mais revenir sur ses pas et sortir vers les brises d'en haut, c'est là la difficulté, c'est là l'épreuve.
La Sibylle s'adressant à Énée dans L'Énéide
La descente aux Enfers est par principe à sens unique. Il en est beaucoup cependant qui en sont revenus au terme de leur voyage. Il suffit pour s'en convaincre de considérer toutes les descriptions qui nous ont été transmises de ces contrées lointaines. Certains, comme Dante, sont restés de simples touristes ; d'autres, comme Ulysse ou Énée, sont allés rendre visite à quelques résidants de ces lieux. Psyché y est allée quérir une partie de la beauté de Perséphone et Héraclès capturer Cerbère, avant de délivrer Thésée. Dionysos et Admète libèrent respectivement Sémélé et Alceste ; et, après la sumérienne Inanna, Déméter, en quête de Perséphone, ramène à son retour la fertilité sur terre. Jésus, lui, y descend entre sa mort et sa résurrection pour délivrer les justes de l'Ancien Testament - voire, selon certains, tous les justes de l'humanité -, à commencer par Adam et tous les prophètes qui n'ont pu bénéficier de son message de salut et qui, jusque là, végétaient dans d'obscures limbes.
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J. R. Stanhope, Orphée et
Eurydice
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Ces récits marquent la volonté d'arrêter le cours du temps, de refuser la fatalité de la mort : ne pas accepter que les disparus, les défunts soient condamnés à être ensevelis, sous le sable comme le dit François Ozon, ou sous une dalle, comme la mère de la fillette dans Ponette de Jacques Doillon. À défaut d'aller les chercher jusqu'au fond de l'enfer, il faut pouvoir les faire revenir, de la même façon que Jésus a arraché Lazare à la nuit du tombeau. Mais ces allers-retours ne sont pas sans danger : on ne sait pas toujours quels personnages infernaux on risque de faire remonter à la surface...
le monde souterrain de l'anjou
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Cave au Coudray-Macouard
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L'Anjou apparemment ne s'embarrasse pas de mystères. Une douce lumière y baigne de paisibles paysages, et la vie s'y déroule sans grandes surprises. Mais il ne faut pas se fier aux apparences. La région abrite des tréfonds obscurs que l'on est loin de deviner : une face cachée, pour ne pas dire honteuse, dont on entrouvre seulement la porte pour aller y déguster le vin, lorsqu'il repose encore en cave, ou bien pour manger dans un restaurant troglo.
Mais, pour peu que l'on y prête attention, on s'aperçoit que ce ne sont là que des portes d'accès vers d'autres espaces : un monde souterrain, tout entier creusé de main d'homme, qui affleure ici ou là, à flanc de coteau, au coeur des villages, au détour d'un chemin ou au sein des fourrés... Un banal trou, au milieu d'un champ, recouvert d'une vieille claie de bois, peut donner accès à de fabuleux paysages : vingt mètres plus bas, des dizaines de salles d'anciennes carrières.
Plusieurs milliers de kilomètres de galeries se développent ainsi sous nos pas, creusés dans le calcaire ou dans le schiste ardoisier, dans le charbon, les minerais de fer, d'or ou d'uranium, constituant un fabuleux patrimoine, inextricablement lié à la vie de la population en des temps plus ou moins proches.
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Exploration d'un souterrain refuge
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Les fonds de la Mine Bleue
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Les sites d'extraction sont fermés ; les champignonnières, qui s'étaient installées dans les anciennes carrières, sont abandonnées ; les anciens habitants troglodytes sont remontés à la surface. Tous ces espaces, qui étaient autant de lieux de vie, se voient désertés, voués à l'abandon et à une inévitable dégradation, quand ils ne servent pas tout simplement de dépotoirs.
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L'Hélice terrestre, à
St-Georges-des-7-Voies
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